• L'aromathérapie

                                   Le terme a été utilisé pour la première fois par le chimiste René Maurice Gattefossé en 1935.

    En 1910, le chimiste René-Maurice Gattefossé (1881-1950) qui faisait des recherches en parfumerie, se brûla grièvement les mains, lors d'une explosion de laboratoire. Très gravement brûlé, et soigné selon les moyens de la médecine contemporaine, il fut rapidement atteint de gangrène gazeuse. En dernier recours, retirant ses bandages, il appliqua sur ses plaies infectées de l’huile essentielle de lavande. Selon la légende, les résultats furent stupéfiants, et confirmèrent son intuition : l’essence de lavande possédait de réelles propriétés antiseptiques et cicatrisantes

     

    Dans les années 1960, le docteur Jean Valnet (1920-1995) reprit les travaux de Gattefossé                      et publia des ouvrages de référence (Aromathérapie, Traitement des maladies par les essences des plantes, 1964). Ils sont tous les deux considérés comme les pères de l'aromathérapie moderne.

     

     

     

     

    Par la suite, Pierre Franchomme, avec la notion de chémotype contribua à améliorer l'identification des principes actifs dans les extraits utilisés.

    À la fin du XXe siècle, l'aromathérapie bénéficia de l'avancée des méthodes d'analyses, en particulier de la chromatographie. La distinction précise des composés aromatiques permit à la médecine de mieux appréhender leurs mécanismes d'action, et d'affiner leur prescription.

    . Dès lors, il consacra une partie de ses recherches aux propriétés des huiles essentielles.

    Le terme d'aromathérapie recouvre des pratiques médicales très variées utilisant les huiles essentielles par exemple sous forme d'onction (dissolution dans une huile), de crème ou de lotion (émulsion huile dans l'eau) pour l'usage externe. La dispersion dans du miel ou dans de l'huile alimentaire ou simplement sur un sucre est habituelle pour l'administration par la voie orale. La mise en gélules peut être aussi réalisée. Les aérosols obtenus par nébulisation des huiles essentielles sont plus rarement utilisés, mais la dispersion dans l'atmosphère d'une pièce obtenue grâce à l'utilisation de diffuseurs spéciaux est très répandue. L'emploi de suppositoires est très utile pour certaines applications thérapeutiques, mais est généralement réservée au corps médical.

    En France, comme dans la plupart des pays européens, ni la vente des huiles essentielles, ni la pratique de l'aromathérapie ne sont règlementées. Il est donc très important de se procurer des huiles essentielles de qualité garantie et de s'adresser à des personnes qualifiées en aromathérapie.

    Les usages les plus courants des huiles essentielles sont :

    • l'automédication de confort, le calme et la relaxation (bains, massages, cosmétiques) et la préparation à l'endormissement;
    • une des composantes des médecines traditionnelles et de la naturopathie, (Ayurveda, etc.)
    • une utilisation aromatique en psychologie, en médecine
    • la désinfection et la cicatrisation des plaies ou le traitement de traumatismes (brûlures, ...);
    • la complémententation à un traitement médical chronique ;
    • la dermatologie et la cosmétique dermatologique

      En aromathérapie on exclut toujours des traitements à base d'huiles essentielles pour les très jeunes enfants (immaturité enzymatique du nourrisson), pour les femmes enceintes (surtout au cours des trois premiers mois lorsque les tissus sont en formation), pour les personnes allergiques (asthmatiques, ...), pour les animaux comme les chiens et les chats (absence de certains systèmes enzymatiques de métabolisation) et toujours sans l'avis d'un professionnel averti.

      Certaines huiles essentielles sont très bien tolérées pures sur la peau, mais elles sont l'exception. Certaines huiles essentielles sont dermocaustiques, c'est-à-dire qu'elles irritent ou altèrent la peau. La plupart des huiles essentielles nécessitent d'être diluées au 1/5 (concentration maximum) le plus souvent au 1/10 voire au 1/20 ou au 1/100 (concentration minimum) c'est-à-dire de 20%, 10%, 5% ou 1% V/V ou W/W dans une huile végétale (amande douce, d'avocat, d'argan, de macadamia etc.) Certaines huiles essentielles se potentialisent mutuellement et sont donc plus efficaces en association. Les formules associant différentes huiles essentielles dans certaines indications, telles celles reprises dans la littérature spécialisée ont donc un sens.

      Si les activités antibactériennes et anti-infectieuses des huiles essentielles sont aujourd'hui scientifiquement démontrées, d'autres activités pharmacologiques font encore l'objet de recherches.

    • Les huiles essentielles (HE) sont des molécules actives, elles peuvent avoir des effets secondaires graves. Il est important de respecter la posologie et la durée de la prise.